Le parcours de soin

La vie intime

Le cancer pelvien impacte fortement la sexualité, entraînant des modifications de la libido et des difficultés supplémentaires. Découvrez les solutions pour surmonter ces obstacles et retrouver une vie intime épanouie.

L’idée de la sexualité

VOUS ÊTES SOUCIEUSE ET C’EST TOUT A FAIT NORMAL…

Tout cancer entraine des modifications importantes sur la libido et la reprise de la sexualité est parfois longue, mais là le cancer est situé au niveau du pelvis, des organes génitaux, ce qui ajoute des difficultés supplémentaires. Idéalement la vie sexuelle ne s’arrête pas … Cela peut être une source d’anxiété pour vous et vous pouvez craindre les rapports sexuels. C’est normal !

Tout d’abord, il n’est pas conseillé d’avoir des rapports sexuels durant les traitements.

La chirurgie seule ou associée à la radiothérapie/curiethérapie,  peut causer :

  • Un raccourcissement de la longueur du vagin,
  • Une sensibilité de la cicatrice qui s’estompera avec le temps,
  • Une sécheresse et une fragilité temporaire de la muqueuse du vagin. Cette fragilité peut être à l’origine de petits saignements qui ne sont pas en rapport avec une reprise de la maladie

Le temps va effacer beaucoup de désagréments

Ces complications généralement temporaires et réversibles expliquent que vous pouvez avoir, au début, des rapports sexuels inconfortables voire même douloureux (dyspareunie). Il peut s’agir de douleurs au début de la pénétration ou plus tard. Tout ceci est logique et il ne faut pas vous inquiéter. Bien qu’il soit parfois difficile d’aborder ce sujet avec votre partenaire ou avec l’équipe soignante, le fait d’en parler vous aidera à trouver une solution à ce problème, ce sujet ne doit pas être tabou.

L’atrophie vaginale qu’elle soit due à la ménopause induite par l’ablation des ovaires et/ou la chimiothérapie ou par l’hystérectomie élargie ou encore par les irradiations entraine des désagréments qui peuvent être atténués par des mesures relativement simples comme :

  • Un traitement hormonal local, sauf en cas de cancer de l’ovaire, ou en cas de cancer hormonodépendant, sous forme de crème vaginale ou d’ovule contenant un œstrogène comme la promestiène (Colpotrophine) ou l’estriol (Trophigil ou Florgynal). Souvent, on vous proposera de l’associer à un antiseptique au début.
  • Une rééducation périnéale,
  • l’utilisation de dilatateurs vaginaux progressifs en silicone ainsi que des lubrifiants comme le SENSILUBE à base d’eau ou l’huile de coco (hydratante, antibactérienne et antifongique) ou encore l’IDRACARE sont très utiles à utiliser seule au début puis lors des premiers rapports sexuels pour minimiser les effets indésirables des traitements sur la sphère génitale.

N'oubliez pas !

Le désir et les rapports sexuels ne sont, en général, pas affectés par une hystérectomie. La chirurgie ne modifie pas votre capacité à ressentir du plaisir. Vous n’avez pas besoin de votre utérus pour avoir un orgasme ! Au contraire, si le cancer avait entraîné des douleurs ou des saignements lors de l’acte sexuel, l’hystérectomie peut améliorer la vie sexuelle d’une femme ayant eu ces symptômes.

Cependant, certaines femmes peuvent avoir un sentiment de perte, voire de mutilation après l’ablation de l’utérus, qui peut rendre l’intimité plus difficile.

Un suivi par une psychologue ou par un(e) oncosexologue et l’aide du ou de la partenaire peuvent aider à surmonter ces problèmes.


Vous avez des symptômes de ménopause

Pourquoi ?

Les femmes qui ont subi une hystérectomie n’ont plus de règles. Quand les ovaires sont enlevés cela signifie que l’opération entraîne un état de ménopause, si la patiente ne l’était pas déjà. La ménopause intervient immédiatement. Les bouffées de chaleur, les sueurs nocturnes, l’atrophie vaginale, la sécheresse vaginale et d’autres symptômes de la ménopause causés par la chirurgie peuvent être encore plus forts que ceux causés par une ménopause naturelle.

Que faire ?

Certains traitements peuvent atténuer ces symptômes. 

  • Un traitement hormonal de la ménopause (THM) anciennement THS peut, dans certains cas précis, être prescrit pour soulager ces symptômes. 

Cependant, ce traitement substitutif hormonal n’est, en général, pas utilisé chez les patientes qui ont eu un cancer de l’endomètre ou un cancer de l’ovaire, car les œstrogènes ont été associés au développement de ces cancers. De nombreux spécialistes pensent que le traitement substitutif peut entraîner une récidive du cancer de l’utérus ou de l’ovaire.

  • Les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes peuvent être diminuées par le SERELYS MENO, sans hormones et à base de pollens (non remboursé et sans ordonnance).
  • Récemment, un médicament utilisé pour l’épilepsie, le topiramate (Epitomax™) s’est révélé très actif pour supprimer les bouffées de chaleur. Parlez-en à votre médecin !
  • En dehors d’un cancer de l’ovaire, un traitement hormonal local sous forme de crème vaginale ou d’ovule contenant un œstrogène comme la promestiène (Colpotrophine™) ou l’estriol (Trophigil™ ou Florgynal™) est souvent très efficace.

Les rapports sexuels

La reprise des rapports sexuels  

Vous avez été prévenue de ne pas avoir de rapports sexuels pendant le traitement.

Quelques semaines après la fin du traitement, vous pouvez avoir de nouveau une activité sexuelle si l’envie est là.

Souvent transitoires et réversibles... des soucis possibles 

La baisse de moral, l’atrophie vaginale et les transformations anatomiques de la chirurgie font que la reprise des rapports sexuels n’est pas évidente. Les rapports peuvent être transitoirement inconfortables ou s’associer à une dyspareunie (rapports sexuels douloureux).

Il peut s’agir de douleurs au début de la pénétration ou plus tard.

Tout ceci est logique mais habituellement transitoire !


Des solutions existent

N’ayez pas peur d’évoquer le problème…  

Bien qu’il soit parfois difficile d’aborder ce sujet avec votre partenaire ou avec l’équipe soignante, le fait d’en parler vous aidera à trouver une solution à ces problèmes car ces désagréments peuvent être grandement atténués par des mesures relativement simples.

Les solutions possibles  

Un traitement hormonal local sous forme de crème vaginale ou d’ovule contenant un œstrogène comme la promestiène (Colpotrophine™ ou Colposeptine™) ou l’estriol (Trophigil™ ou Florgynal™) est souvent très efficace.

Des produits non hormonaux réparateurs comme le Replens™, le Monasens ou le Mucogyne (acide hyaluronique), la crème CICALFATE peuvent être utiles ainsi que des huiles cicatrisantes comme le VEA OLIO.

Des lubrifiants à utiliser systématiquement à chaque rapport sexuel, le SENSILUBE (gel à l’eau), l’huile de coco, l’HYDRACARE avec canule.

Votre vie sexuelle n’est pas un sujet de second plan, osez poser toutes les questions à votre équipe soignante.

Osez dire à votre partenaire ce que vous ressentez.

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