Bien-être et sexo

L’harmonie, la confiance et une bonne communication entre les partenaires jouent un rôle essentiel dans la sexualité, après…

Votre vie intime ne s'arrête pas après le traitement

Il faut en parler

Il est important que le couple intègre les éventuelles modifications physiques et psychologiques et que chacun reprenne confiance quant à son pouvoir de séduction. Il est nécessaire que les partenaires puissent se parler, s’écouter et qu’une compréhension existe de la part de celui qui n’est pas traité. Il peut être parfois nécessaire d’inventer un nouveau mode de rapports sexuels avec de nouvelles caresses et/ou moyens d’excitation ou d’obtention de l’orgasme.

Le retour à une activité sexuelle

Il peut intervenir entre 4 à 8 semaines après la chirurgie lorsque la suture au fond du vagin est cicatrisée. Le désir et les rapports sexuels ne sont, en général, pas affectés par une hystérectomie. La chirurgie ne modifie pas votre capacité à ressentir du plaisir. Vous n’avez pas besoin de votre utérus, ni de vos ovaires pour avoir un orgasme !

Cependant, certaines femmes peuvent avoir un sentiment de perte qui peut rendre l’intimité difficile. Un groupe de soutien et/ou l’aide de votre partenaire peuvent vous aider à surmonter ces problèmes.

Anne-Marie, bénévole IMAGYN, nous parle du livret « Vivre sa Sexualité après une cancer des ovaires » édité par IMAGYN, MSD et Astrazeneca

“Non ce n’est pas tabou. Je pense que nous sommes plusieurs à nous poser des questions, mais nous n’osons pas en parler. Notre corps n’est plus le même avec cette cicatrice, le poids qui a peut-être changé, le regard de soi d’abord et le regard de l’autre.

Ai-je envie ? Est-ce que je vais avoir mal ? La ménopause, la sécheresse vaginale que faire ? Il y a des solutions avec des lubrifiants. Notre gynécologue IMAGYN peut nous conseiller sur les produits.

Une sexologue m’a dit un jour : « le matin tu hydrates le visage et le corps, et bien maintenant n’oublies pas ton vagin aussi… ».

Donc, d’abord parlez avec des professionnels, des onco-sexologues, médecin qui vous conseilleront et si vous avez un partenaire, engagez un dialogue.

A la maison, j’ai laissé le livret « Vivre sa Sexualité après une cancer des ovaires » dans les toilettes, ainsi mon mari a pu le feuilleter en tout intimité.

De mon côté, je l’ai consulté avec curiosité. J’ai trouvé plusieurs réponses à mes questions avec pleins de références de lectures, de vidéos à regarder et à écouter sur internet et les réseaux sociaux. 

J’ai retenu : Accueillir et écouter vos fantasmes est une 1 ère étape. Pour faire renaître votre désir, libérer votre imaginaire, laisser ce désir monter en vous et il ne reste plus qu’à y répondre seule ou accompagnée.
Et surtout IMAGYN est en relation avec un sexologue qui peut nous dispenser des séances seule ou bien avec notre partenaire pour nous aider.“

Télécharger le livret "Vivre sa Sexualité après un cancer des ovaires"

Régler les problèmes “techniques”

Le contexte

Certains troubles sont temporaires, d’autres sont définitifs. Les troubles liés au stress et à l’anxiété, perte du désir, pas ou peu d’orgasme, peuvent trouver une issue favorable assez rapidement lorsque les traitements sont terminés et que la confiance et l’espoir sont revenus. Il en est de même pour les réactions aiguës liées au traitement, irritation des organes ou inflammation des tissus, après une irradiation par exemple.

Les symptômes liés à la ménopause précoce

Pourquoi ?

Après une ovariectomie, ou lorsque l’activité ovarienne est arrêtée par chimiothérapie ou par radiothérapie pelvienne, le manque d’œstrogènes va provoquer des bouffées de chaleur et une atrophie vaginale.
Les bouffées de chaleur sont surtout ressenties la nuit.
Les femmes qui ont une ménopause induite ont parfois un faible taux d’androgènes ce qui peut affecter la libido. Si leur taux est très bas, un traitement peut être utile tout en sachant qu’une masculinisation, voix grave et augmentation de la pilosité est possible.

Que faire ?

Le traitement des bouffées de chaleur fait appel à une gamme de produits. Récemment, il a été démontré que des progestatifs délivrés à faible dose et certains antidépresseurs avaient une action très efficace.

La sécheresse vaginale

On vous recommandera l’utilisation d’un gel lubrifiant sans colorant et sans parfum. Des produits locaux (ovules) à base d’œstrogènes peuvent être prescrits s’il n’y a pas de contre-indication médicale sous forme de crème vaginale ou d’ovule contenant un estrogène comme la promestiène (Colpotrophine™ ou Colposeptine™) ou l’estriol (Trophigil™ ou Florgynal™).

Souvent, on vous proposera de l’associer à un antiseptique au début.
La vaseline, elle, n’est pas recommandée car elle peut favoriser une infection vaginale.

Non ce n’est pas tabou. Je pense que nous sommes plusieurs à nous poser des questions, mais nous n’osons pas en parler.

La dyspareunie

C’est une douleur qui apparait au moment des rapports sexuels. C’est l’une des plaintes les plus fréquemment évoquées par les femmes.

Pourquoi ?

Des modifications de la muqueuse vaginale peuvent apparaître après une chirurgie pelvienne ou lors d’un traitement modifiant l’équilibre hormonal se traduisant par des douleurs.

Elle est parfois due aux changements de position du vagin, en cas de chirurgie sur le petit bassin et à la sécheresse vaginale.  Elle peut rendre inconfortables certaines positions que vous aviez l’habitude de prendre lors des rapports.

Après une radiothérapie, il peut y avoir une atrophie vaginale : le vagin peut  devenir plus étroit et plus court. Des douleurs et une sensation de brûlure peuvent apparaître lors des rapports sexuels. Le risque d’infection urinaire existe, mais peut être minimisé par une habitude simple : vider sa vessie immédiatement après chaque relation sexuelle.

Comment y faire face ?

D’abord, il faut se rappeler que la lubrification vaginale ne devient maximale qu’après une phase d’excitation. De ce fait, un rapport sera d’autant moins douloureux que la phase d’excitation sera longue.

Parfois la douleur est liée à une contracture involontaire et invincible de l’entrée du vagin : le vaginisme, empêchant toute pénétration. Cette phobie (peur intense) de la pénétration peut être traitée par des thérapies cognitives et comportementales chez un sexologue. Parlez-en à votre médecin car cette difficulté n’a aucune tendance à guérir seule avec le temps !

Un dilatateur vaginal est souvent utilisé après une irradiation du pelvis, du col de l’utérus ou du vagin afin d’éviter qu’il ne s’atrophie avec accolement définitif de ses parois. Il s’agit d’un mandrin en plastique de taille variable selon les anatomies.

L’utilisation du mandrin est associée parfois à une crème à base d’œstrogène pour lutter contre l’atrophie vaginale. Il est conseillé soit d’utiliser le mandrin avec un lubrifiant à base de gel, trois fois par semaine pendant quelques minutes, soit d’avoir des rapports sexuels réguliers.

Source : www.arcagy.org/infocancer

Nous remercions particulièrement le Docteur Poletto.

IMAGYN Écoute

Vous n’êtes jamais seule

Un doute ? Une question sur les cancers gynécologiques ?

Permanence les lundis et mardis

de 10h à 12h et de 14h à 17h

07 66 63 13 11

Permanence les mercredis et jeudis

de 10h à 12h et de 14h à 17h

07 83 81 12 86

Permanence les vendredis et samedis
de 10h à 12h et de 14h à 17h

07 49 62 28 09